J’étais maintenant prêt à m’attaquer aux étapes 8 et 9 et du coup au principe 6, mon préféré:
Principe 6 – Évaluer toutes mes relations. Offrir le pardon à ceux qui m’ont blessé et réparer les torts que j’ai causés aux autres, sauf quand cela pourrait leur faire du mal à eux ou à autrui.
«Heureux ceux qui font preuve de bonté.» (Matthieu 5.7)
«Heureux ceux qui procurent la paix.» (Matthieu 5.9)
Étape 8 – Nous avons dressé une liste de toutes les personnes que nous avions lésées et nous avons consenti à réparer nos torts envers chacune d’elles.
«Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous aussi de même pour eux.» (Luc 6.31)
Étape 9 – Nous avons réparé nos torts directement envers ces personnes dans la mesure du possible, sauf lorsqu’en ce faisant, nous risquions de leur nuire ou de nuire à d’autres.
«Si donc tu présentes ton offrande vers l’autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton offrande devant l’autel et va d’abord te réconcilier avec ton frère, puis viens présenter ton offrande.» (Matthieu 5.23-24)
J’ai dit qu’il s’agit là de mon principe préféré, mais pas du plus facile! J’avais une liste bien longue de personnes auxquelles demander pardon. Cela allait de mes anciens employeurs et employés à des amis et des voisins. Mais ma demande de pardon la plus spéciale s’adressait à ma famille, en particulier à mon épouse, Cheryl. Nous étions toujours séparés. Je lui ai dit qu’elle n’était pas responsable de ma consommation d’alcool, que je regrettais sincèrement toute la souffrance que je lui avais causée, que je l’aimais toujours et que si je pouvais faire quoi que ce soit pour elle, il lui suffisait de demander.
Cheryl avait remarqué les transformations que Dieu effectuait dans ma vie. Ces transformations s’opéraient alors que je suivais avec zèle le programme. (Cela commençait à devenir vraiment intéressant!) Elle et les enfants fréquentaient depuis peu l’église Saddleback qui se réunissait dans un gymnase. Un samedi soir, alors que je visitais les enfants, ces derniers m’ont demandé de me joindre à eux le dimanche matin. À leur grande surprise, j’ai dit «oui»! Cela faisait 5 ans que je n’avais pas assisté à un culte, mais lorsque j’ai entendu la musique et le message du pasteur Rick Warren, je savais que j’étais chez moi. Cheryl et moi-même avons fait face à nos problèmes en toute honnêteté et, 5 mois plus tard, Dieu a ouvert nos cœurs et nous avons renouvelé nos vœux de mariage. N’avons-nous pas un Dieu formidable!
La famille s’est même fait baptisée ensemble!. Nous avons progressé dans notre relation à Dieu mais aussi dans notre engagement envers lui et dans l’église.J’ai fini par être formé au ministère et ai enfin commencé à répondre à l’appel qui était le mien depuis des années.
Dans cette église où nous avons cheminé, j’ai trouvé l’un de mes versets préférés:
«Vous, au contraire, vous êtes un peuple choisi, des prêtres royaux, une nation sainte, un peuple racheté afin de proclamer les louanges de celui qui vous a appelés des ténèbres à sa merveilleuse lumière. Vous qui autrefois n’étiez pas un peuple, vous êtes maintenant le peuple de Dieu; vous qui n’aviez pas obtenu compassion, vous avez maintenant obtenu compassion.» (1 Pierre 2.9-10)
Comme dit le pasteur Rick Warren: «Dieu ne méprise aucune blessure.» Toutes les souffrances et les peines liées à ma dépendance prenaient enfin un sens!
Cependant, aux rencontres des AA, mes amis se sont moqués de moi lorsque je leur ai dit que ma Puissance était Jésus-Christ. À l’église, je n’arrivais pas à trouver un petit groupe où les membres osaient aborder le thème de de dépendance à l’alcool. Je savais que d’autres personnes devaient forcément se trouver dans la même situation que moi. En effet, dans une église de la taille de Saddleback, je ne pouvais pas être le seul à lutter contre des blessures, des blocages et des dépendances.